Le peintre et la chouette [Solena]

Indil inspira à plein poumon l'air frais du petit matin, un air chargé des odeurs du bois et de la terre de la forêt. Mais on y décelait aussi les senteurs du pain frais, du feu de la forge ou encore de la nourriture de l'auberge. Le village était assez étendu et ses rues largues commençaient à s'animer alors que le soleil montait dans le ciel. Indil remercia chaleureusement les humains de la caravane qui l'avaient laissé voyager avec eux jusqu'ici. Le semi elfe aimait bien cette façon de voyager, les gens des caravanes étaient toujours si gentils, comme une grande famille. Pour parcourir de longues distances, s'étaient quand même plus simple et plus agréable de ne pas voyager seul. Au fil des rencontres, des liens se créaient, mais l'heure des adieux venait toujours. Mais pas de tristesse, si le destin le voulait, leurs routes se croiseraient peut être.

Mais pour le moment, Indil prit la direction de la place du village. A cette heure matinale, le marché était entrain de s'installer. Parfait. Le semi elfe trouva un petit coin où il pourrait lui aussi prendre place, non loin du marchant de légume et face à un vendeur de fromage. Indil sorti alors de sa besace un grand drap usé par le temps. Ses boites de peinture teindraient l'ensemble pour éviter que le vent ne l'emporte tout en donnant de la couleur. Puis l'artiste parcourra des yeux son carnet à dessin. Finalement il se décida, sortit quelques peintures de paysages d'une rare qualité, ainsi que quelques représentations de dieux. Des portrais d'Athamée, Brynjolf, Farane, Gorhwelia, Numë, Rakhana et bien sûr Mewyn prirent place sur l'étale improvisée d'Indil. Ces portrais coloré représentaient les dieux avec un telle force, une telle beauté, qu'il était impossible d'y restait insensible.

Une fois qu'il fut installé, Indil s'assit en tailleur, et attendit patiemment. Le jeune artiste finit par prendre son carnet à dessin et ses crayons pour patienter en reproduisant la place du village. Quelques personnes s'arrêtaient pour admirer ses dessins et Indil n'oubliait jamais de leur adresser un sourire radieux. Le simple faite que les gens regarde ses œuvres et soit touchés par elles était déjà satisfaisant pour Indil. Mais il fallait bien qu'il mange, aussi quand quelques uns s'arrêtaient pour lui acheter ses peintures, le jeune hybride était d'autant plus heureux. Les minutes s'engrangèrent tranquillement et le marché s'anima de senteurs, de couleurs et bruits à mesure que la matinée avancée.